Huda Sharawi, figure de proue du mouvement féministe et anticolonial en Égypte, a joué un rôle central dans l’avancée des droits des femmes dans son pays et au Moyen-Orient. Féministe pionnière, elle ...
Huda Sharawi, figure de proue du mouvement féministe et anticolonial en Égypte, a joué un rôle central dans l’avancée des droits des femmes dans son pays et au Moyen-Orient. Féministe pionnière, elle fonde le premier grand mouvement féministe égyptien, milite activement pour l’éducation des filles et publie L’Égyptienne, une revue féministe largement diffusée dans le monde arabe. Elle s’illustre dès la révolution de 1919, en créant dans un quartier défavorisé du Caire la Société de la femme nouvelle, et en participant à la fondation du Comité central des femmes du parti Wafd (WWCC), dont elle devient la première présidente en 1920. Elle organise alors des conférences publiques et des actions sociales qui permettent à de nombreuses femmes d’accéder pour la première fois à des lieux publics et à une aide financière.
En 1923, elle fonde l’Union féministe égyptienne (UFE), qui lutte pour réformer les lois limitant les libertés des femmes, notamment sur le mariage, le divorce et la garde des enfants. Cette même année, elle obtient du roi Fouad Ier la fixation de l’âge minimum du mariage à 16 ans et l’accès des filles à l’enseignement secondaire et supérieur.
En 1925, avec sa proche alliée Saiza Nabarawi, elle lance le magazine L’Égyptienne, sous-titré Féminisme, sociologie, art. En 1937, une version arabe voit le jour sous le titre Al-Misriyah (« La femme égyptienne»), renforçant son impact dans la région.
Sources : Les clés du Moyen Orient, UNESCO, Middle East Eye